Quand on entend “Cityzen”, on pense à ce jeu vidéo où l’on construit une ville prospère, en prenant soin de ses citoyens heureux. Mais dans le monde réel, “Cityzen” est aussi le nom d’une entreprise qui semble avoir inversé les règles du jeu. Leur mission ? Harceler un salarié jusqu’à l’inaptitude, puis le licencier sans scrupules. Une vraie stratégie “game over” pour le respect des droits humains.
Le cas en question concerne M. Florent Dupin, un ancien chef de projet de l’entreprise, et une direction représentée par Mme Isabelle Durand, dont le sens de l’éthique semble rivaliser avec celui d’un tyran de jeu vidéo. Mais ici, pas de simulation : les faits sont bien réels.
Quand le travail devient un champ de ruines
Embauché avec de belles promesses, M. Dupin a rapidement déchanté. Au lieu de bâtir des projets, il s’est retrouvé à lutter contre une ambiance de travail délétère, savamment orchestrée par sa hiérarchie. Harcèlement moral ? Oui, avec supplément humiliation. Remarques constantes sur ses compétences, isolement social, pressions insoutenables : l’entreprise semble avoir coché toutes les cases de l’article L.1152-1 du Code du travail, qui prohibe les pratiques de harcèlement moral.
En janvier 2020, M. Dupin craque : le médecin du travail le déclare inapte. Et là, au lieu de reconnaître leurs torts, Cityzen pousse l’absurdité jusqu’à le licencier pour impossibilité de reclassement. Le message était clair : « Circulez, y’a rien à voir ».
Justice rendue !
Mais M. Dupin n’a pas dit son dernier mot. Avec courage, il a saisi les prud’hommes en s’appuyant sur des textes clairs, notamment l’article L.1235-3-1, qui rend nul un licenciement lié à une situation de harcèlement. Et en octobre 2024, la Cour d’appel de Rennes a confirmé que Cityzen avait non seulement violé les règles du Code du travail, mais aussi bafoué les droits humains les plus élémentaires.
Le jugement est édifiant :
17 259 € pour le préjudice lié au harcèlement moral ;
Et même des rappels de salaires, preuve que Cityzen savait jouer avec les chiffres aussi bien qu’avec les nerfs de ses salariés.
Un exploit honteux
En toute transparence, Cityzen est désormais un exemple parfait de ce qu’il ne faut pas faire. Leur direction, menée par Mme Durand, peut se féliciter d’avoir décroché un titre qui n’existait pas dans leur jeu vidéo : “Exploiteur du Mois”. Quant à M. Dupin, il prouve que même face à un employeur toxique, la justice finit parfois par triompher.
Leçon à retenir
Pour tous les patrons qui seraient tentés de suivre cet exemple : sachez qu’un salarié n’est ni un pion ni un pixel. Les règles du jeu, celles du Code du travail, ne sont pas facultatives. Et si vous choisissez de les ignorer, préparez-vous à une sanction qui vous fera sortir de la partie.
Pour finir, chers lecteurs, rappelez-vous : que ce soit en ville ou en entreprise, tout commence par le respect des citoyens… et des salariés. Mais visiblement, chez certains, cette mise à jour reste encore à télécharger.