Les élections européennes prévues le 26 mai prochain sont le théâtre d’un faux duel entre “progressistes” (!) de partis capitalistes de type LREM et réactionnaires autour de partis nationalistes de type RN . Si le terme de réactionnaire convient comme un gant au RN, le parti de Macron mérite tout autant ce qualificatif. L’impunité accordée au policiers ayant sauvagement réprimé le mouvement des gilets jaunes, les pressions faites aux journalistes indépendants, les ventes d’armes à l’Arabie Saoudite, ces quelques exemples montrent bien que le gouvernement actuel est tout sauf progressiste. La politique de Macron est calquée sur les intérêts exclusifs des capitalistes. Cette politique est un combustible pour la montée du nationalisme et de l’extrême-droite en aggravant la situation sociale des travailleurs au profit des capitalistes.
À l’échelle européenne, l’extrême-droite n’a jamais été aussi forte et unie. A l’inverse, les partis de gauche souffrent souvent de divisions et d’une démobilisations de leurs électorats respectifs. Et la régression sociale a rarement été aussi forte en Europe, menant à un recul inédit des conditions de vie dans les pays les plus touchés.
À un stade aussi avancé de la crise capitaliste, il est certain que d’éventuelles réformes permettant l’amélioration des conditions de vie des travailleurs, décidées depuis le parlement européen rencontreront la résistance forcenée des capitalistes, et de leurs alliés objectifs les nationalistes qui – soit dit en passant – ont voté les lois les plus capitalistes au Parlement Européen. L’objectif des communistes au sein des institutions de l’UE, dont le caractère pro capitaliste n’est plus à démontrer, est de défendre les intérêts des travailleurs quelle que soit leurs nationalités, et la vivacité et la forte personnalité de Ian Brossat accompagné de ses colistiers sera un atout dans ce sens.
Il est clair que sans un réel mouvement extra-parlementaire à l’échelle européenne, la situation des travailleurs ne pourra prendre que la voie de la régression,. il est certain néanmoins que des députés communistes venant de France et d’autres pays au sein du Parlement Européen ne pourront que servir ce mouvement qui reste à construire.Le rôle des communistes est de favoriser le développement d’un tel mouvement. C’est la raison pour laquelle il devrait à chaque étape de la lutte mettre en avant la question de la propriété capitaliste comme la question fondamentale et ne pas se limiter uniquement à des aménagements progressistes du système capitaliste.Le pouvoir de nuisance des capitalistes – et leurs capacités à détruire toute réforme qui mettrait des bâtons dans les roues de leurs profits vient du fait qu’ils ont le pouvoir économique entre leurs mains. Tout programme qui ne tient pas compte de cette réalité se heurtera à cet obstacle infranchissable, s’il ne vise pas à briser cette main mise sur l’économie.
Ian Brossat termine une campagne énergique permettant aux communistes de relever la tête, dénonçant les méfaits du système capitaliste, du rôle réactionnaire de la concurrence. Mais il y a la nécessité de renforcer le programme avec des mesures qui soient décisives comme la nationalisation de l’ensemble du secteur bancaire sous contrôle démocratique public. Un tel programme aurait une résonance parmis les travailleurs.Contrairement à ce qu’indiquent les sondages, le Parti communiste est une force importante qui organise des dizaines de milliers de militants, qui a joué un grand rôle pour la défense des travailleurs, dans l’élaboration de mesures de progrès sociaux mais l’histoire n’est pas finie…
Alors pour le 26 mai, La Riposte appelle sans aucune ambiguïté à voter pour la liste de “l’Europe des gens contre l’Europe de l’argent” conduite par Ian Brossat.
La rédaction