En juin, 150 employés de La Poste étaient en grève contre les réorganisations prévues dans les Yvelines, qui visent à détruire des emplois et aggraver les conditions de travail et de rémunération des salariés. Le 14 juin, un rassemblement syndical a eu lieu devant le centre de courrier de La Poste à Mantes la Jolie. Le directeur a décidé de fermer les grilles de l’établissement et de n’autoriser aucune entrée dans l’enceinte. Même les membres CHSCT ne pouvaient pas passer la grille. Fabien Lecomte de la CGT 78 a tenté de négocier devant la grille pendant une quarantaine de minutes. Sa voiture placée à proximité de la grille, sans bloquer l’accès, comme des photos en témoignent, et la grille était fermée, de toute façon. Fabien s’est présenté comme représentant syndical en demandant le droit de rentrer afin de poursuivre son activité syndicale. On lui a répondu que la grille était fermée en raison de la manifestation et qu’il ne pouvait pas rentrer. La police est venue. Ne voyant rien de problématique dans le comportement de Fabien les agents de police ne lui ont rien demandé et sont repartis aussitôt. Finalement, Fabien est reparti rejoindre la manifestation.
Maintenant la direction, qui était responsable de la fermeture de la grille, reproche à Fabien Lecomte le « blocage » – au moyen de sa voiture, disent-ils – du centre, et requiert non moins de trois mois de mise à pied à son encontre ! Dans un appel à la mobilisation, Fabien a écrit que cette attaque de la direction des Yvelines « vise en réalité la CGT Poste et Télécom du 78, afin de limiter sa liberté de circulation, son accès au local syndical et toutes forme d’action syndicale contre la politique destructrice mise en œuvre par La Poste. »
La sévérité extrême de cette mesure et le caractère factice du « délit » reproché à Fabien montre – et pas pour la première fois – l’acharnement de La Poste qui veut briser la capacité de résistance du personnel face à ses projets de réorganisation néfastes. La CGT poursuivra la lutte, quoiqu’il arrive. En septembre, une nouvelle série d’actions militantes et de grèves est prévue. La défense des droits syndicaux et de camarades comme Fabien Lecomte qui paient leur engagement auprès des salariés par harcèlement et par des mesures punitives draconiennes est absolument indispensable.
Un rassemblement de soutien aura lieu le 29 août à 9h00, au 3 Avenue du Centre, Guyancourt. Soyons aussi nombreux que possible pour dire non à la répression syndicale et pour refuser la mise à pied totalement injustifiée de Fabien Lecomte !