Le 7 mars, la CGT Santé et Action Sociale a participé à une intersyndicale avec FO et SUD dans le cadre d’une journée de grève qui a connu un franc succès pour une action cantonnée à un seul secteur. En effet et selon les syndicats, 35.000 salariés ont manifesté ce jour-là à Paris avec des délégations venues de toute la France. La mobilisation était là aussi dans le reste de la France, avec 40 manifestations sur tout le territoire.
Cela prouve le ras-le-bol ressenti par les personnels de la santé en France, et en arrière-fond la détérioration des conditions de vie des secteurs les plus fragiles de la population.Les personnels sont conscients qu’ils sont le dernier filet de sécurité pour les travailleurs en détresse sociale, médicale et psychologique. Mais les conditions dans lesquelles les travailleurs de la santé sont tenus d’exercer leur profession sont complètement à l’inverse de la finalité de leur travail.
Ainsi, la baisse des budgets couplée à un état général de santé qui se détériore font que dorénavant, des couloirs sont utilisés comme des chambres et des brancards comme des lits. Le temps des infirmières est tellement compté qu’elles ne peuvent plus tout simplement discuter avec des malades souvent isolés, âgés et paupérisés. Ce temps de discussion n’est pas un luxe puisqu’il permet souvent de recueillir des informations sur l’état de santé des patients que les médecins n’auraient pas décelé. Des patients quittent donc l’hôpital sans être tout à fait guéris et ne tardent pas à revenir. Au final, les économies que l’état a voulu réaliser se transforment en surcoûts qui viennent à leur tour provoquer des serrages de vis supplémentaires.
Cette spirale infernale n’est pas cantonnée au seul secteur de la santé. Que ce soit dans le public, le privé ou même le domaine coopératif, l’intensification du travail couplée à une baisse du budget alloué aux salaires ne fait qu’harasser davantage les salariés, les entraînant pour les plus isolés à vouloir se suicider pour cesser de souffrir. C’est pourquoi tous les salariés femmes et hommes doivent unir leurs forces dans la diversité de leurs situations respectives, de leurs nationalités et de leurs croyances. Se syndiquer à la CGT est pour eux le meilleur moyen de construire cette solidarité de lutte.
Les partis de gauche et en premier lieu le Parti Communiste doivent présenter un relai politique à leurs revendications par un programme de transformation socialiste de l’économie.
RB. (CGT / PCF Saint-Denis)