Un bon exploiteur sait exploiter toutes les possibilités internationalistes.
Le PS, actuellement au gouvernement, montre l’exemple à toutes les entreprises françaises : exploiter les travailleurs étrangers.
Alors que Hollande est incapable d’inverser la courbe du chômage en France, il trouve au moins des solutions dans les autres pays. Lors de l’université d’été du PS, le Parti Socialiste décide de sous-traiter une partie du travail organisationnel de son congrès à une entreprise roumaine. Dix employés venus directement de Roumanie, et payés au tarif de leur pays bien sûr, sont venus installer le mobilier et procéder au nettoyage des lieux durant l’événement. Il faut pourtant les comprendre et leur pardonner. Pendant cette période de crise économique majeure, il faut être solidaire avec les gros partis politiques qui doivent faire de nombreuses économies pour maintenir leur niveau de vie. Tant pis pour les travailleurs français qui sont bien trop payés, il faut réduire au maximum le coût de l’événement.
Lorsque la polémique a explosé complètement à la face des organisateurs du congrès, la première réaction du PS a alors été de minimiser autan que possible l’affaire. Ensuite elle a fait mine de ne pas être au courant de cette histoire, rejetant la responsabilité sur la société qu’elle emploie. En effet, le PS est passé par une société lyonnaise d’évènementiels GL Events. C’est celle-ci qui serait passée par les sous-traitants, sans en informer leur client. Enfin, la direction du congrès, probablement sous la pression du gouvernement, a exigé de la société lyonnaise la rupture du contrat avec le sous-traitant. Il ne faudrait surtout pas faire de vagues à quelques mois des régionales.
Le véritable problème de cette histoire n’est pas tellement de faire travailler des salariés français ou d’autres nationalités, mais plutôt les conditions d’exploitation de ces travailleurs. En Roumanie, le salaire moyen est de 450€ par mois, mais il n’est pas rare de voir des travailleurs en sous-traitance en France travailler pour le même salaire. Ainsi, il est extrêmement rentable pour les capitalistes français de sous-traiter. Non seulement, ils économisent sur les salaires, mais en plus ils se déchargent des contraintes patronales relatives au code du travail. Il ne peut exister qu’une solution pour faire face à la sous-traitance étrangère. Celle-ci est justement le code du travail. Les lois françaises doivent être appliquées obligatoirement à tous les salariés travaillant sur le sol français, indépendamment de leur nationalité et du siège social de leur entreprise. Nous devons même aller plus loin en exigeant que toutes les entreprises travaillant sur le sol français paient des impôts en France, proportionnellement au travail effectué.
Face à cette mauvaise pub, le Parti Socialiste cherche à sauver les apparences, mais il ne faut pas être dupe : les socialistes sont en faveur de l’exploitation des travailleurs étrangers à faible coût dans leurs idées et dans leurs actes. En avril 2014, les eurodéputés PS avaient soutenu la directive européenne qui légalisait les conditions de l’emploi des travailleurs détachés sans l’interdire. Tandis que les élus du Parti Socialiste Français votaient avec leurs amis de l’UMP et toute la droite européenne, les autres députés socialistes européens avaient voté contre. Le PS avance donc masqué en essayant de faire croire aux travailleurs qu’il n’est pas en faveur du capitalisme débridé. A coup de plans de communication, il envoie Montebourg en marinière pour promouvoir le « fabriquons français », mais derrière ce message se cache dans les petites lignes : « mais à moindre coût ». Que reste-t-il de socialiste dans le Parti Socialiste ?
Fabien Lecomte, PCF Eure-et-Loir
salut
j’habite blois .
viendras tu au meeting a vieneuil debut decembre ou fin novembre??