Borg Warner est une usine sous-traitante de Volkswagen, Audi, Porsche et BMW qui fabrique des boites de vitesses. Elle appartient à un groupe multinational basé aux Etats-Unis. Il y a plusieurs sites en Europe. Cette usine est un «fleuron» de l’activité économique du bassin de Tulle et le premier employeur privé sur le bassin, avec plus de 300 salariés en CDI et plusieurs centaines en intérim. Malgré la crise de l’industrie de l’automobile, elle a continué à progresser, travaillant pour des constructeurs « haut de gamme ». Les salaires ont, eux aussi, progressé régulièrement, grâce à une pression syndicale qui permettait d’atteindre 3-4% d’augmentation par an. Mais cette année, ils n’ont eu droit qu’à 1.5%, ce qui a provoqué une grande déception pour les salariés. Un nouveau directeur a été nommé et les tensions se sont accrues. C’est une simple note, laissant présager une atteinte aux pauses, qui a mis le feu aux poudres.
On ne peut que féliciter les salariés pour cette mobilisation exemplaire qui a permis de faire reculer un directeur qui n’avait jamais « plié ». Cela prouve que la mobilisation, surtout par la grève et dans l’unité, permet de résister efficacement. Les salariés unis sont plus forts que le patronat. Cependant, on voit qu’il faut une énergie et une combativité à toute épreuve juste pour sauvegarder un mince avantage. De plus, si le directeur a reculé, cela n’est qu’un repli temporaire. Il reviendra à la charge et la CGT en est tout à fait consciente ! Pour que les salariés n’aient pas à se battre continuellement pour seulement conserver leurs maigres avantages et ne soient plus soumis au chantage patronal – le directeur laissant supposer que si les salariés sont trop revendicatifs, les donneurs d’ordres pourraient aller voir ailleurs – il faut en finir avec la mainmise d’une poignée de capitalistes sur la production dans le secteur de l’automobile, il faut nationaliser les grands groupes du secteur et remettre le contrôle et la direction de l’industrie aux salariés !
CGT Borg Warner