Toyota aime se présenter comme une entreprise modèle créatrice d’emplois tandis que d’autre les suppriment par milliers. Se vanter d’un tel résultat ne manque pas d’air lorsque l’on voit comment elle licencie à tour de bras tout salarié contestataire pour faute soit disant grave.
Selon le délégué CGT Guillaume Vasseur de l’usine d’Onnaing: « chaque mois, ce sont entre 5 et 10 salariés qui sont licenciés ». Les faits reprochés vont de la distribution de tracts syndicaux à « l’agression verbale et physique ». Si vous avez le culot de hausser trop le ton : agression verbale.
Toyota s’est aussi distingué par le rappel de deux millions de véhicules pour défaut pouvant entraîner des dangers pour les clients. Ce n’est pas tellement étonnant non plus lorsque l’on voit avec quel mépris la direction prend en compte les avertissements de leur ouvrier. Ainsi en témoigne Laurent, ouvrier non syndiqué : « La direction à voulu me sanctionner parce que j’avais jeté des vis à coté de mon chef, alors qu’il ne voulait rien faire quand je lui disais qu’il y avait un problème dans le montage d’une pièce qui pouvait poser un problème de sécurité ». L’objectif de Toyota est de faire travailler les ouvriers dans un climat de peur répressive afin qu’ils accepteny n’importe quoi pour accélérer la productivité au détriment de la sécurité. Les délégués CGT sont alors systématiquement sanctionnés dans un objectif assumé de répression antisyndical. Edith Weisshaupt, déléguée CGT, est menacée de mutation disciplinaires. Son mari, Franck Weisshaupt lui aussi délégué CGT, est également convoqué pour un entretiens préalable à sanction pouvant aller jusqu’à licenciement.
Eric Pecqueur, secrétaire du syndicat dans l’usine a déjà eu le droit également au procès patronal et régulièrement il doit accompagner les nouveaux syndiqué devant ce tribunal qui n’a rien de légitime. Il y a de quoi s’alarmer car l’attaque massive sur les syndicalistes apparaît clairement comme une méthode managériale dans le but de décourager toute action syndicale. On peut redouter qu’à long-terme l’objectif de la direction soit d’intimider les ouvriers qui refusent de se laisser exploiter et aussi de s’attaquer aux conventions collectives qui entravent la productivité. Dans le cadre de l’ANI et des accords de compétitivité (Signé par la CFDT) la politique de Toyota vise à geler les salaires et augmenter les horaires de travail.
Cette politique entrepreneuriale est inadmissible. Pour défendre les libertés syndicales, la CGT Toyota a lancé une pétition sur le site : http://stoprepresssiontoyota.blogspot.fr.
Prés de 200 personnes et organisation ont déjà signé cette pétition dont la fédération des travailleurs métallurgie CGT, l’union départementale de la CGT Nord, le syndicat FSU et CNT, le Maire PCF de Marly (Fabien Thiéme), ainsi que Philippe Poutou (ex candidat NPA). La Riposte soutient aussi leur luttes et appelle tous nos camarades et sympathisant à en faire de même.
Fabien Lecomte PCF 28