Dans la matinée du 28 août dernier, notre camarade Marc Busch s’est éteint, à l’âge de 59 ans. Depuis plusieurs années, Marco luttait courageusement contre un cancer. Malgré le succès apparent de son dernier traitement, son état s’est brutalement aggravé, en août. La maladie l’a emporté en deux semaines.
Marco avait adhéré à la Jeunesse Communiste en 1967, à l’âge de 17 ans, et au PCF en 1970. A l’époque, le régime interne du parti souffrait de sérieuses carences démocratiques. Comme nombre de ses camarades, Marco exprima des désaccords, s’efforça de défendre son point de vue – mais, jugeant qu’on refusait la discussion, il quitta le parti, en 1989. Cependant, il poursuivit son militantisme à la CGT. Plus tard, en 2002, le score du candidat du PCF aux présidentielles (3,4%) le poussa à reprendre sa carte au Parti, qu’il ne se résignait pas à voir décliner. Depuis, il militait dans la section PCF d’Hendaye/Saint-Jean-de-Luz.
Marco animait la cellule juridique du secteur Commerce à l’UL CGT d’Hendaye, où sa combativité et son expérience en faisaient une figure incontournable. Il avait également créé la section CGT Commerce de la Côte Basque. Sa disparition est une lourde perte, pour le mouvement communiste et syndical. Il avait encore beaucoup à dire et à faire. Il défendait ses idées sur un blog où son indignation et son ironie n’épargnaient pas grand monde. Il nous est arrivé d’y puiser, pour préparer notre journal. L’une de ses cibles préférées était la ministre Michelle Alliot-Marie, qui est aussi 1ère adjointe à la mairie de Saint-Jean-de-Luz.
Nous avons rencontré Marco en 2006, sur la Fête de l’Humanité. Il nous avait contactés, quelques semaines avant, pour nous dire qu’il partageait nos idées et souhaitait nous aider dans notre travail. Lorsqu’il passa sur notre stand, il était pressé : la discussion ne dura que quelques minutes. Mais parce qu’il s’intéressait beaucoup à la théorie – et peut-être, aussi, pour bien marquer l’intérêt qu’il portait àLa Riposte –, Marco acheta un exemplaire de chacune de nos publications. Pendant qu’il les ramassait une par une, sur notre table, il nous parlait très vite, très chaleureusement, en s’excusant de ne pouvoir s’attarder. On avait là, déjà, une première image de l’homme. Il incarnait ce type de militant infatigable qu’on rencontre souvent, dans le mouvement ouvrier : engagé sur plusieurs fronts à la fois, débordant d’énergie, et qui semble ne jamais se reposer – parce que, sans cesse, une nouvelle lutte l’appelle et l’attend. Sans ces militants dévoués corps et âmes – et pour ainsi dire, jour et nuit – à la cause des travailleurs, les révolutions seraient impossibles.
Son adhésion à La Riposte était le prolongement d’une opposition de longue date aux idées du réformisme. Dans ses critiques du programme ou de la stratégie du parti, il mâchait rarement ses mots. Mais il avait conquis ce droit de critiquer par son dévouement et un travail acharné. Le connaissant, nous ne doutons pas qu’il était respecté et écouté même chez les camarades les plus éloignés de ses idées.
Nous exprimons nos condoléances à la famille et aux proches de Marco. A présent, le meilleur hommage que l’on puisse rendre à ce camarade, c’est de redoubler d’énergie dans notre lutte pour abattre le système capitaliste, qu’il combattait de tout son être. L’idéal communiste était sa passion – qu’il soit aussi la nôtre.
Sur leur site internet, les camarades de la section d’Hendaye rendent hommage à Marco (ICI).
La Riposte