La Riposte, qui anime en France la campagne internationale Pas touche au Venezuela ! , a organisé une série de trois conférences sur la révolution bolivarienne avec Jorge Martin, président de la campagne. Cette tournée était co-organisée par le Cercle Bolivarien de Paris, le Cercle Bolivarien de Toulouse, et, à Portes-lès-Valence, par la section locale du PCF. Elle coïncidait avec l’anniversaire du soulèvement populaire du 27 février 1989, au Venezuela, soulèvement que l’armée avait écrasé par la force, laissant des milliers de morts dans les rues de Caracas.
La première réunion publique s’est tenue à Paris, le 1er mars, dans les locaux du PCF du 10ème arrondissement. Elle était présidée par Daniel Yegres, président du Cercle bolivarien de Paris. Malgré le climat glacial qui régnait ce soir là, 60 personnes ont fait le déplacement. La salle était pleine à craquer.
C’était la troisième fois que La Riposte organisait une réunion sur le Venezuela dans ces locaux, de sorte que pas mal de gens étaient au courant de la situation dans le pays. Ceci dit, le récent tournant de la révolution vénézuélienne, et notamment le fait que Chavez ait ouvertement parlé de la nécessité de dépasser le capitalisme et d’aller vers le socialisme, ont rempli cette réunion d’enthousiasme. Un certain nombre de camarades de la section locale du PCF étaient présents, dont son secrétaire, Jean-Pierre Leroux, qui est un fervent supporter de la campagne. 120 euros de dons ont été collectés, et une quarantaine de brochures produites par La Riposte ont été vendues.
La deuxième réunion publique a été organisée à l’Université de Toulouse-Le Mirail, le jeudi 3 mars, au nom de La Riposte et du Cercle Bolivarien de Toulouse, lequel avait été créé dans la foulée de la précédente réunion sur la révolution vénézuélienne, en novembre 2004. La réunion était cette fois-ci présidée par Christophe C., membre du Cercle bolivarien de Toulouse et secrétaire de la section toulousaine des Jeunes Communistes. Environ 130 personnes ont rempli l’amphithéâtre. L’assistance était clairement intéressée par les explications de Jorge Martin au sujet de la nationalisation de Venepal sous contrôle ouvrier, de l’accélération de la réforme agraire, des déclarations de Chavez sur le socialisme, ou encore du regain d’agressivité de Washington à l’égard de la révolution bolivarienne. De nombreuses questions ont été posées, traitant de toute une série de sujets, comme par exemple les rapports entre le Venezuela et Cuba, les actions du gouvernement Colombien, la réforme agraire, l’Université Bolivarienne, le Festival Mondial de la Jeunesse et des Etudiants qui se tiendra à Caracas en août, etc… Comme à Paris, une collecte a été organisée, et quelques 40 brochures ont été vendues, dont celle sur le discours de Chavez à Porto Alegre (par Alan Woods) et la nationalisation de Venepal. Dores et déjà, il est prévu d’organiser une assemblée du Cercle bolivarien de Toulouse pour donner suite au succès de cette réunion et développer la campagne Pas touche au Venezuela ! dans la ville.
Finalement, la réunion organisée à Porte-lès-Valence par la section locale du PCF, et présidée par son secrétaire Pierre Trapier, était particulièrement intéressante. 35 personnes se sont rendues à la salle municipale Georges Brassens, parmi lesquels un certain nombre de membres du PCF et de la CGT. Là encore, l’assistance a écouté avec intérêt le récit de la révolution bolivarienne depuis ses origines, que l’on peut faire remonter à la brutale répression du soulèvement du 27 février 1989. Une quinzaine de brochures ont été vendues, presque tout le monde a signé la feuille de contacts, et l’idée de créer un Cercle Bolivarien local a suscité l’enthousiasme. Ce travail sera coordonné par Maxence Fay, jeune membre du PCF et supporter de La Riposte. Au cours du débat, un membre de la CGT a soulevé la question de la nécessité de mener campagne dans le mouvement syndical français pour qu’il reconnaisse l’UNT, la confédération syndicale qui a été récemment créée au Venezuela. Enfin, nous voudrions tout particulièrement remercier les militants PCF de Portes-lès-Valence pour l’accueil extrêmement chaleureux et amical qu’ils nous ont réservé.