Pour les Palestiniens de Gaza et de la Cisjordanie,
la vie quotidienne est faite de misère, de répression et d’humiliation.
C’est un peuple assiégé. Dans les faits, les territoires dits “autonomes”
ne sont qu’une mosaïque incomplète de cantons cernés par la force d’occupation
israélienne, sans la moindre autonomie réelle, ni la moindre viabilité
économique. Le taux de chômage, officiellement de 45%, ce qui est déjà
énorme, avoisine sans doute en réalité les 60%. Chaque année, trente
mille jeunes supplémentaires arrivent sur le marché du travail. Les
difficultés auxquelles la population se trouve confrontée se multiplient
et s’aggravent. La répression meurtrière et le harcèlement sans relâche
de l’armée israélienne à l’encontre des Palestiniens, les tracasseries
administratives interminables, les fouilles et les entraves à la circulation
etc., rendent la vie absolument insupportable. Le soi-disant “processus
de la paix”, concocté entre les grandes puissances occidentales
et l’Etat israélien, n’est en fait rien d’autre qu’une guerre permanente
menée contre les droits et les aspirations les plus élémentaires des
Palestiniens. Les “accords” successifs, signés dans le dos
des populations qui en subissent les conséquences, se sont avérés être
un guet-apens politique, économique et social. Depuis les fameux accords
d’Oslo de 1993, les conditions de vie de l’immense majorité des Palestiniens
se sont constamment dégradées. Cette réalité cauchemardesque est la
cause et la justification de leur soulèvement.
Yasser Arafat se trouve à la tête d’un régime chargé,
suivant les accords, de faire régner l’ordre et de protéger la “sécurité”
d’Israël. Ce que demande Sharon, comme Barak avant lui, c’est que, fort
des 50 000 hommes armés et des moyens considérables de répression interne
dont il dispose, Arafat fasse en sorte que les Palestiniens mettent
fin à leur révolte et acceptent paisiblement leur sort funeste. Arafat
voudrait bien obtempérer, mais les bouclages, le blocus économique,
les contraintes et la répression imposés par Israël ont fini par miner
la crédibilité de l’Autorité Palestinienne.
La provocation de Sharon, en septembre 2000, et le
massacre, dès le lendemain, des manifestants palestiniens, a fait éclater
la nouvelle Intifada. Mais ce n’était là que l’étincelle faisant exploser
la poudrière. Les accords se sont succédés au fil des années. Il y a
eu ceux d’Oslo en 1993 et en 1995, du Caire en 1994, de Hébron en 1997,
de Wye River en 1998 et de Charm el-Cheikh en 1999, sans parler des
conférences à Camp David et des nombreuses réunions secrètes entre Arafat
et les chefs israéliens. Et pourtant, durant toutes ces années, la colonisation
s’est poursuivie. Selon l’ONG israélienne Betselem, 78500 nouveaux colons
se sont installés dans les territoires entre 1993 et 2000. Dans le même
temps, 11 190 logements de colons ont été construits. Le nombre de colonies
de plus de 200 000 habitants est passé de 122 à 141. Chez les Palestiniens,
c’est l’inverse qui se produit : des milliers de familles ont été jetées
dans la rue à la suite des “démolitions administratives”,
lesquelles impliquent parfois la destruction de villages entiers. En
fin de comte, près de 40 000 hectares de terres palestiniennes ont été
arbitrairement confisqués.
Les accords n’ont pas mis fin à l’occupation militaire
de la région par Israël. Ils ont seulement servi à cacher la réalité
de cette occupation à “l’opinion publique” occidentale. Au
total, les territoires prétendument autonomes ne représentent que 20%
des terres conquises par Israël en juin 1967. Le régime d’Arafat ne
contrôle que 70% de Gaza (une petite bande de territoire de 360 Km²),
13% de la Cisjordanie et pas un seul quartier de Jérusalem. La Cisjordanie
est divisée en parcelles de terrain, chacune étant soumise à l’un de
trois régimes statutaires : celui de territoire sous contrôle palestinien,
celui de territoire palestinien dont la sécurité interne est assurée
par Israël, et enfin celui de territoire sous contrôle israélien.
Quel que soit le statut d’une parcelle donnée de territoire,
sa vie sociale et économique y est régie par l’omniprésence des forces
armées israéliennes, qui font obstruction aux déplacements à pied ou
en voiture, occasionnant des embouteillages énormes et soumettant la
population à des contrôles d’identité aussi humiliants qu’interminables.
Des axes routiers de bonne qualité traversent les terres palestiniennes
pour relier les colonies israéliennes les unes aux autres, ignorant
les localités palestiniennes, qui sont cernées par les postes de contrôle
et les bunkers de l’armée israélienne. Ces localités sont transformées,
de ce fait, en des camps d’internement d’où on ne sort que par un lent
filtrage, après plusieurs heures d’attente et de tracasseries. Ainsi,
les 70 km qui séparent Gaza de Hébron s’avèrent impossible à parcourir
en moins de 24 heures. Les contrôles ne concernent pas que les personnes.
Toute circulation de biens et de marchandises est rigoureusement contrôlée,
y compris celle des médicaments et des convois humanitaires, dont l’immobilisation
donne lieu à des “taxes portuaires” particulièrement pénalisantes.
L’Etat israélien peut ainsi ouvrir et fermer à volonté les innombrables
postes de contrôle situés entre les différentes enclaves palestiniennes,
et possède de ce fait une maîtrise quasi absolue de la vie économique
des territoires que certains osent appeler autonomes.
Au sommet de l’Autorité Palestinienne se trouve une
clique privilégiée, répressive et notoirement corrompue. L’écart entre
leur train de vie et celui du reste de la population est immense. Le
projet défendu par bon nombre d’hommes d’affaires dans l’entourage de
Yasser Arafat, qui vise la création d’une “zone franche”,
où les entreprises capitalistes n’auraient à craindre ni législation
sociale, ni syndicalisme, ni fiscalité – sous prétexte que ceci “créerait
des emplois” – signifierait la colonisation du territoire par des
éléments mafieux. Monsieur Salah Abdel Shafi, qui dirige le Centre Palestinien
du Commerce, se vante d’ailleurs ouvertement des profits lucratifs qui
sont à faire dans les territoires : “Notre économie se développe
sous les yeux de la Banque Mondiale et du FMI, disait-il dans Le
Monde du 25 décembre 2000, et nous sommes de loin le plus libéral
des pays arabes”.
Ni les dirigeants du Fatah, ni ceux du Hamas, n’ont
voulu de l’Intifada. Le soulèvement est parti d’en bas, se nourrissant
du courage et de l’élan révolutionnaire de la jeunesse palestinienne,
en réaction directe à la réalité des accords que l’Autorité cherchait
à faire appliquer. Une main tendue vers Bush et l’autre main vers le
régime despotique d’Arabie Saoudite, Arafat veut sans cesse “négocier”
avec les bourreaux de son peuple qui sont à la tête de l’Etat israélien.
En pleine guerre, il envoie régulièrement ses émissaires rencontrer
les services secrets israéliens – l’infâme Mossad – pour traiter des
“questions de sécurité”. Une de ces rencontres a eu lieu le
16 novembre dernier, au moment même où les roquettes et les obus de
l’aviation israélienne pleuvaient sur Gaza. Sans doute faut-il mettre
à l’actif de ces rencontres les frappes israéliennes particulièrement
bien ciblées qui éliminent périodiquement les adversaires palestiniens
du “chef historique” Arafat.
Les Palestiniens se trouvent en face d’une superpuissance
régionale disposant d’une écrasante supériorité militaire et technique.
Par conséquent, d’un point de vue strictement militaire, aucune issue
favorable aux Palestiniens n’est envisageable. Cependant, ceci ne signifie
nullement que la cause de l’Intifada soit perdue d’avance. Bien au contraire.
La grande force du soulèvement réside, d’une part, dans la détermination
et l’énergie révolutionnaire de la jeunesse palestinienne et, d’autre
part, dans l’immense réserve de soutien dont ils disposent dans le monde
arabo-musulman. Pour les régimes corrompus et despotiques d’Arabie Saoudite,
de Jordanie, d’Algérie, du Maroc et d’ailleurs, la cause palestinienne
n’a d’intérêt que comme monnaie d’échange diplomatique et pour duper
les peuples qu’ils oppriment et exploitent dans leurs pays respectifs.
Mais ce sont ces peuples qui sont les vrais alliés des Palestiniens
de la diaspora, de Gaza et de Cisjordanie, et les aspirations qui impulsent
l’Intifada rejoignent leur propres aspirations à une vie meilleure,
libérée de l’oppression et de l’exploitation. Dès lors, si l’Etat israélien
constitue l’ennemi le plus immédiat et le plus directement responsable
de l’oppression terrible qui s’abat sur les Palestiniens, la lutte pour
leur émancipation n’en est pas moins inextricablement liée à celle qui
débarrassera l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient de leurs régimes répressifs
et réactionnaires.
En Jordanie, le roi Hussein a perpétré le massacre
du “septembre noir” en 1970 par crainte que l’esprit révolutionnaire
des combattants palestiniens ne finisse par gagner le reste de la population.
La discrimination et les restrictions en vigueur à l’encontre des réfugiés
palestiniens et de leur famille en Jordanie, au Liban, en Syrie et ailleurs,
traduisent la méfiance des régimes en place envers les victimes de la
répression israélienne. Aucun de ces régimes ne peut se vanter d’une
réelle stabilité. Avec Israël, ils ont intérêt à ce que la question
palestinienne soit “contenue”. Ceci explique leur soutien
aux “accords” bâclés qui ont infligé tant de misère et de
souffrances aux habitants des territoires occupés. Ceci explique, aussi,
l’alignement lâche et perfide des régimes arabes sur les objectifs stratégiques
des Etats-Unis au Moyen-Orient et en Asie Centrale. L’écrasante puissance
militaire de l’Oncle Sam n’est-elle pas, en fin de compte, le meilleur
garant possible contre des bouleversements sociaux et politiques qui
menaceraient leur pouvoir et leurs privilèges ?
Le potentiel révolutionnaire qui existe dans le monde
arabo-musulman a été clairement mis en évidence par ce qui s’est récemment
passé en Algérie. Le mouvement de la jeunesse algérienne, qui a fait
éruption au printemps de l’année dernière, préfigure un mouvement à
venir encore plus puissant dans ce pays. Le régime algérien est absolument
incapable de résoudre les problèmes auxquels la population se trouve
confrontée. Bien au contraire, ces problèmes s’aggravent d’année en
année. Il ne s’agit pas, comme nous l’avons expliqué dans notre texte
Le début de la nouvelle révolution algérienne, d’une mobilisation “kabyle”,
mais de l’ensemble de la jeunesse algérienne. Tôt ou tard, ce mouvement
gagnera les travailleurs du pétrole et des autres secteurs clés de l’économie
nationale. A ce moment-là, la question d’une transition vers une société
socialiste sera posée. Il incombe au peuple algérien de renouer avec
ses grandes traditions révolutionnaires et de mener à bien ce changement.
La possibilité d’une issue victorieuse de ce mouvement dépendra avant
tout de la qualité des dirigeants qu’il se donnera au cours de sa lutte.
En tout état de cause, une victoire du socialisme en Algérie, ou encore,
par exemple, au Maroc ou en Egypte, transformerait radicalement le rapport
de forces en Palestine. La difficulté de la position des Palestiniens
des territoires occupés réside dans le fait qu’ils se trouvent nez à
nez avec la pleine puissance militaire du capitalisme israélien, et
dans le fait qu’ils sont encore relativement isolés.
Ce qui inquiète au plus haut point les stratèges du
Pentagone et des puissances européennes, c’est la possibilité que d’autres
“foyers” de contestation et de révolte viennent se rajouter
à l’Intifada palestinienne. Les grandes puissances considèrent la révolte
en Cisjordanie et à Gaza, aussi longtemps qu’elle n’aura pas été étouffée,
comme une grave incitation à un tel embrasement. Dans le contexte de
la récession économique mondiale qui s’installe actuellement, et dont
les conséquences seront particulièrement sévères dans les pays arabo-musulmans,
cette perspective n’a rien de fantaisiste. L’occupation partielle de
l’Arabie Saoudite par les Etats-Unis, officiellement destinée à la protéger
d’une attaque irakienne, vise en réalité à sauvegarder les intérêts
pétroliers et stratégiques des Etats-Unis en cas de déstabilisation
interne du royaume. De même, Washington et les capitales européennes
réfléchissent à la possibilité d’envoyer au Proche-Orient, sous prétexte
d’opération de “maintien de la paix”, une force militaire
afin d’y préserver les intérêts occidentaux. Dans cette éventualité,
derrière une façade de “neutralité”, les casques bleus s’efforceraient
de créer les conditions d’un renforcement de l’Autorité Palestinienne
et d’une stabilisation de la situation au profit de leur seul allié
fiable dans toute la région, à savoir l’Etat israélien. Yasser Arafat
estime, quant à lui, qu’une force d’intervention composée de 20 000
soldats devrait suffire à mettre de l’ordre dans ses affaires.
A ce jour, les Etats-Unis et les puissances européennes
ont pu éviter un engagement militaire direct. Ils espèrent encore pouvoir
étouffer l’Intifada, en misant sur l’épuisement du mouvement, tout en
s’efforçant d’augmenter le prestige d’Arafat. La France, la Grande-Bretagne
et les Etats-Unis continuent de livrer des quantités considérables d’armes,
de dispositifs de surveillance et de matériel “anti-émeute”
à Israël. La NSA américaine (National Security Agency) et les services
secrets européens, dont ceux de la France, travaillent en étroite collaboration
avec le Mossad dans son combat pour contenir et mettre fin à l’Intifada.
Il va de soi, dans le cas d’une intervention militaire directe, que
les troupes occidentales n’auraient d’autre mission que d’œuvrer dans
le même sens que les méthodes moins directes employées jusqu’à présent.
Prétendre qu’une intervention militaire de la part des grandes puissances
occidentales serait avantageuse aux Palestiniens relève, au mieux, d’une
naïveté époustouflante, au pire, du charlatanisme politique.
Nous laisserons à nos lecteurs le soin de décider dans
laquelle de ces deux catégories se placent les dirigeants politiques
qui, en France, s’efforcent de préparer l’opinion publique à une éventuelle
expédition militaire au Proche-Orient sous prétexte de “protéger”
les Palestiniens. En décembre 2001, le bureau national du PS a voté
une résolution dans laquelle il “souhaite que le gouvernement
saisisse l’Union européenne et en appelle aux Etats-Unis pour poser
de toute urgence, avant qu’il ne soit trop tard, la question au conseil
de sécurité de l’ONU afin de décider l’envoi d’une force internationale
d’interposition chargée de mettre fin à la guerre”. Sur le
même registre, le PCF, les Verts, la LCR, le MRAP et l’association France-Palestine
exigent une intervention militaire dans les plus brefs délais. Ce serait
un moyen, selon eux, de prouver la “sincérité” de Bush. D’après
un communiqué publié au nom de ces organisations : “Il est temps
que les puissances occidentales pèsent de tout leur poids pour l’envoi
d’une force internationale, sous l’égide de l’ONU, pour protéger le
peuple palestinien. Après un long silence, le Président Bush affirme
être pour un Etat palestinien. La sincérité d’une telle affirmation
se mesurera à la volonté américaine d’user de sa puissance pour mettre
fin au terrorisme de l’Etat d’Israël”.
En réalité, les Palestiniens, tout comme les jeunes
et les travailleurs d’Algérie, du Maroc ou de l’Egypte, n’ont rien à
espérer d’une intervention militaire des grandes puissances. Ils ne
peuvent compter que sur leur propre force. L’Intifada doit vaincre ses
ennemis, et se doter, pour ce faire, d’une stratégie susceptible de
rompre son isolement. Ceci passe par un appel à l’action en direction
des travailleurs et de la jeunesse des pays arabo-musulmans, qui sont
les alliés potentiels les plus importants de l’Intifada. Il faut inscrire
sur le drapeau de l’insurrection palestinienne la revendication d’une
fédération socialiste et démocratique des peuples du Moyen-Orient et
de l’Afrique du Nord. Porté et expliqué par la jeunesse des territoires
occupés, ce mot d’ordre aurait un impact colossal sur la conscience
de leurs frères et sœurs dans les autres pays du monde arabe, et même
au-delà. Les cliques richissimes et corrompues qui assistent passivement
à ce qui se passe dans les territoires doivent être renversées, tout
comme le système capitaliste, qui a concentré la richesse entre les
mains de minorités puissantes au détriment des peuples.
Concernant Israël, le programme et la stratégie de
l’Intifada doivent distinguer nettement entre le gouvernement, les chefs
militaires et les capitalistes, d’une part, et les citoyens ordinaires
de l’autre, même si une fraction significative de ceux-ci parait s’aligner
derrière des gangsters comme Sharon et Barak. En particulier, il est
nécessaire d’imposer l’arrêt définitif des attentats perpétrés contre
des civils israéliens, qui ne font pas avancer d’un seul pouce la cause
palestinienne et qui sont même totalement contre-productifs. Le terrorisme
individuel pratiqué par le Hamas et d’autres groupes est une véritable
aubaine pour le camp de Sharon et les éléments les plus haineux, racistes
et réactionnaires de la société israélienne. Il permet de souder la
population autour de la politique répressive du gouvernement et d’isoler
et démoraliser les opposants israéliens à cette politique. Notre position
sur cette question n’a rien à voir avec le pacifisme. Les Palestiniens
ont le droit de se défendre, les armes à la main, face à la brutalité
de l’Etat-major israélien. Mais le terrorisme individuel, qui fait exploser
un bus rempli d’enfants ou qui tue des jeunes dans un bar, n’est d’aucune
efficacité militaire et ne fait que renforcer politiquement ceux que
l’on est censé affaiblir et vaincre.
La politique de l’Intifada envers la population israélienne
doit chercher à exploiter les clivages sociaux qui existent dans ce
pays comme dans tout autre. En Israël, le capitalisme a plongé des millions
de travailleurs et de jeunes dans une impasse sociale et économique.
Les capitalistes israéliens s’efforcent de faire peser les conséquences
de la crise sur la population. Le taux de chômage officiel avoisine
les 10%. Le secteur du tourisme est complètement sinistré. Dans le dernier
semestre de 2001, 50 000 des les 200 000 emplois de ce secteur ont été
supprimés. De nombreuses grèves ont éclaté pour combattre cette politique.
Chez les israéliens d’origine palestinienne, soit 18% de la population
active, il y a, bien sûr, une réserve importante de soutien et de solidarité
envers l’Intifada. Mais les autres travailleurs, qui entrent en lutte
contre les restrictions budgétaires, contre le chômage, et contre toutes
les inégalités sociales flagrantes qui traversent la société israélienne,
ont besoin d’entendre eux aussi une voix solidaire et fraternelle émanant
des acteurs de l’Intifada, et ce en dépit du fait que l’histoire ensanglantée
des relations israélo-palestiniennes les a chargé de préjugés à l’encontre
des Palestiniens. Ce n’est que de cette façon qu’il sera possible de
détruire ces préjugés et de jeter les bases d’un mouvement, de part
de d’autre des frontières, contre l’adversaire commun, à savoir l’Etat
capitaliste israélien.
Greg Oxley