Les employés du restaurant McDonald’s “St. Denis”, situé dans le 2e arrondissement de Paris, en sont aujourd’hui (le 13 novembre) à leur vingtième jour de grève. Les jeunes grévistes, appuyés notamment par le Collectif CGT de la Restauration Rapide, ont fait preuve d’une détermination exemplaire dans le bras de fer qui les oppose au gérant du restaurant.
Depuis l’arrivée de ce dernier, au mois d’août, l’ambiance s’est fortement dégradée. Les employés se plaignent d’agressions verbales et d’attitudes menaçantes de sa part. Le gérant a voulu, dès son arrivée, écarter toute possibilité d’actions syndicales susceptibles d’améliorer les conditions de travail des salariés. Ainsi, dès le 13 septembre, un délégué syndical du nom d’Armand Gandji a fait l’objet d’une tentative de licenciement. Armand Gandji était accusé de manœuvres d’encaissement douteuses. Or, le gérant ne disposait d’aucun élément l’impliquant de quelque manière que ce soit dans les délits prétendument constatés. Suite à une grève spontanée déclenchée par l’ensemble du personnel, la procédure à l’encontre du délégué a été annulée.
Cependant, en octobre, le gérant est revenu à la charge. Cette fois-ci, il s’agissait non seulement d’une procédure de licenciement à l’égard d’Armand Gandji, mais également à l’encontre de quatre autres employés du restaurant. Comme par hasard, toutes les personnes concernées étaient des candidats potentiels aux élections des délégués du personnel qui devaient avoir lieu deux semaines plus tard.
A la suite de cette nouvelle agression, les employés du restaurant se sont unanimement remis en grève. Depuis, le restaurant n’a pas ouvert ses portes. Tous les jours, les grévistes distribuent des tracts, collectent des fonds, et expliquent les raisons de leur mouvement. Ils se sentent soutenus et encouragés par les centaines de personnes qui signent leur pétition, et l’enthousiasme et la combativité dont ils font preuve sont tout à fait impressionnants.
Ne voulant plus travailler dans une ambiance de harcèlement moral permanent, les grévistes revendiquent le départ du gérant franchisé. Ils revendiquent l’annulation des procédures de licenciement à l’encontre des cinq collègues, une augmentation du salaire de base de 6%, et une série d’autres mesures destinées à améliorer leurs conditions de travail, notoirement mauvaises dans la restauration rapide.
Le Collectif de la Restauration Rapide, mis en place par la CGT pour mieux combattre l’exploitation dans ce secteur, regroupe, outre les salariés de McDonalds, ceux de Quick, de Pizza Hut et de Disneyland.